Publié dans Editorial

A soixante-deux ans !

Publié le jeudi, 23 juin 2022

Le pays s’apprête à célébrer la Fête nationale marquant le retour à l’indépendance. A l’occasion des « soixante-deux ans » de souveraineté nationale, soixante-quatre pour la République, nuance, le comité d’organisation promet des cérémonies exceptionnelles. En effet, après les deux ans de contrainte du minimum due au diktat de la pandémie, le pays tente de se rattraper. Un programme alléchant, riche en jouissances populaires, est établi aussi bien dans la Capitale que dans les 23 Régions du pays. A Tanà, deux évènements marquent le clou de la Fête : les feux d’artifice à Anosy et le grand défilé des Forces armées de la République au stade Barea à Mahamasina. Grandioses, solennelles et dignes, tels peuvent être les qualificatifs qui prévalent à l’endroit des cérémonies.
 A soixante-deux ans d’âge du retour à la souveraineté nationale, des questions pertinentes reviennent toujours à l’esprit jusqu’à hanter l’intérieur de chacun. Entre autres, « où en sommes-nous exactement ? ». « En termes concrets, qu’avons-nous fait de ces six décennies d’indépendance ? ». « Avons-nous un programme sérieux capable de renverser la tendance ? ».
Evidemment, les réponses varient selon l’angle de vue où l’on se campe. Du côté de l’Opposition, plus exactement des détracteurs, on n’a affaire qu’à des éreinteurs qui torpillent des boulets rouges au régime en place sans la moindre proposition en échange. Selon eux, le pays vire au cauchemar, dans la déliquescence totale. Il n’y a que morbidité ! Ils ignorent complètement les efforts fournis.
Pour la majorité au pouvoir, le pays est en difficulté, certes, mais qu’à cela ne tienne. On ne se laisse pas bloqué par les difficultés. De grands chantiers démarrent, entre autres, les réhabilitations des axes routiers stratégiques. Des infrastructures respectant les normes, « manara-penitra », se font ériger un peu partout à travers la Grande île dont des établissements scolaires, des centres de soins de base (CSB 2), etc. Selon les termes du Chef de l’Etat Rajoelina, en personne, le régime Orange est en train de rattraper les retards accumulés par des dizaines d’années auparavant.
A soixante-deux ans d’âge, où en est-on exactement ? Le bilan, en cours de route, mi-figue mi-raisin, ne permet pas d’établir une situation exacte. Dire que rien n’est fait dans le pays relève d’un acte de mauvaise foi ! Mais, consentir que le pays avance vers le développement traduit quand même un geste de naïveté ou d’allégeance aveugle !
Il faut reconnaitre en toute franchise que les choses commencent à bouger à Madagasikara. Ecoles, hôpitaux, routes, nouvelles villes et bien d’autres, selon les normes requises, enrichissent le tableau des faits accomplis.
Cependant, il nous faut une bonne dose d’humilité d’admettre que sur le plan d’ensemble, Madagasikara se trouve en ce moment précis dans une situation compliquée. Par rapport à une certaine époque, le pays recule ! Les performances économiques laissent à désirer à tel point que la pauvreté rampe et atteigne des proportions … inhumaines. L’insécurité dans tous ces états règne partout. De l’insécurité sociale à l’insécurité alimentaire, la population subit le malheur de l’existence. A tout cela s’ajoute le regain en puissance de l’impunité, de la corruption, etc.
Certes, des actes concrets ont été accomplis mais beaucoup restent à faire.
Ndrianaivo
 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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